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Sébastien de BROSSARD
1655-1730

Né en 1655, il est donc de 45 ans plus jeune que Dumont, donc de la génération suivante.

Il est issu d'une famille normande et mène des études au collège des Jésuites, puis à l'Université de Caen. Il est ordonné prêtre. Il accomplit sa formation musicale totalement en autodidacte. Il collectionne et étudie toutes les partitions et les manuscrits qui lui passent sous la main.

De 1678 à 1687, il séjourne à Paris où il mène une vie mondaine. Il échoue dans son désir de trouver une position professionnelle stable à Paris, soit comme aumônier soit comme musicien. C'est à Strasbourg qu'il devient maître de chapelle de la cathédrale de 1687 à 1699 puis à Meaux jusqu'en 1715.

Il est l'auteur du premier dictionnaire de la musique en langue française paru en 1703. En 1725 il lègue tout ses documents à la Bibliothèque Royale, qui constituent encore la fonds la plus important de musique ancienne à la Bibliothèque Nationale.

Il compose une soixantaine de motets. A Strasbourg il dispose d'une chapelle d'environ trente chanteurs et instrumentistes. Le Miserere date de cette époque. A cette époque il dirige aussi de grandes œuvres de compositeurs italiens, qu'il tient en haute estime.

Miserere mei, Deus

Parvenu sous forme de 22 parties séparées. La partie de dessus précise « Psaume 50 Miserere mei Deus, sans gloria Patri, à 5 voix et 5 instruments obligatoirement. Séb de Brossard 1689 ».

Pour la traduction, j'ai repris le texte classique du psaume de la Bible, en changeant quelquefois l'ordre de construction des phrases pour mieux coller au texte, sans en changer le sens.

In convertendo Dominus

Le manuscrit original de ce motet provient de l'ensemble cédé par Sébatien de Brossard à la Bibliothèque Royale. Il s'agit peut-être d'une œuvre de commande, au vu de la richesse de l'instrumentation, orchestre dont Brossard ne disposait pas à l'époque de cette composition, probablement vers la fin de sa vie, lorsqu'il exerçait à Meaux.

Le texte reprend une partie du psaume 126 de David. Il évoque la captivité des Juifs à Babylone. Le parallèle est fait entre la libération d'une captivité véritable et extérieure, dans un passé historique, et une libération espérée aujourd'hui, d'une captivité spirituelle, celle du péché. Il montre qu'après la détresse, la consolation est d'autant plus grande.

La prononciation à la française.

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